Nous y voici, notre groupe est formé, un grand nombre d’entre nous ont envie de savourer le plaisir de la vitesse et de la prise d’angle (poser son genou !) sur circuit.
Ça tombe bien, chez
« Spirit Rider’s »
c’est comme dans le cochon, tout est bon !
Notre objectif est clair et bien défini, nous partirons ensemble, nous reviendrons ensemble !
Pour démarrer, votre moto de route peut très bien faire l’affaire… Mais notre objectif final sera de nous équiper de motos de piste (et oui, je mets un « s » à moto, sachant que pour démarrer, nous allons viser modestement mais pas tant que ça finalement).
Nous sommes souvent réticents à l’idée de rouler avec notre moto fétiche sur piste, la peur de la chute, la détérioration accélérée du moteur etc. Pourtant, je le répète souvent à mes fils, il n’est pas obligatoire de chercher les limites pour s’amuser et apprendre sur piste. Il vaut mieux s’inscrire comme débutant et évoluer dans les autres groupes si on s’en sent capable mais être sûr de s’amuser sans prendre le moindre risque.
Un GSXR modèle 2002, pourquoi ?
Déjà parce que ça reste ma moto préférée (je sais, je sais, la HP4… On en parlera plus tard !)
Et de plus, on aura ainsi des pièces précieuses provenant de mon ami Christophe Guyot : carénage en carbone kevlar, kit transmission, plaquettes pour la piste…
Ensuite, nous verrons ce dont vous-même, vous disposez, machine prête pour la piste ou votre moto de route.
A ce propos, j’ai commencé ainsi en 1991, avec un bon FJ 1200, puis un bandit 1200 (une merveille), une R1000S boxer-cup, une ZX6R 1996, une ZX6R2003 (avec laquelle j’ai participé au championnat de France d’endurance deux fois) et puis mon mythique GSXR1000 du GMT94 !!! Le summum, la cerise sur le gâteau et définitivement, le virus inguérissable…Pour au final (et ce sera ma dernière !), partager la même joie que mon ami Kenny, et sentir la puissance et le confort d’un HP4 full compétition chaque fois que possible, sur la piste comme sur la route !
La règle d’or, c’est d’y aller doucement pour commencer avec votre moto de tous les jours, rester serein et bien se préparer, nous allons voir ici comment.
J’ai fait une seule chute à moto avec fracas sur circuit, c’était en 1992, à Carole, un motard qui m’a foncé dessus, nous n’en parlerons plus, nous ne sommes pas seuls sur la piste, c’est exactement comme sur la route, l’imprévisible peut se produire. Ce n’est pas pour autant qu’il faille en avoir peur et c’est justement armé de grande vigilance que vous éviterez le pire.
J’ai par ailleurs un grand nombre d’astuces à vous transmettre car en définitif, cette chute m’a beaucoup apporté ! à suivre…
Les astuces sont nombreuses, je ne pourrai évoquer modestement que ce que je connais mais ce lieu d’échange nous permettra de collecter les témoignages d’amis et de pilotes plus chevronnés que moi.
Notre premier objectif (et ça restera la mentalité du groupe) c’est de se faire plaisir, d’apprendre les bases du pilotage, et d’augmenter nos performances acquises si nous le souhaitons, d’affiner la connaissance de notre moto et si un jour vous claquez une pendule, tant mieux mais ça ne sera jamais notre but final, il y a bien d’autres organismes plus adéquats pour cela.
Pratiquement toutes les motos conviennent, j’ai vu de tout sur les circuits et tout le monde prenait le même plaisir.
Je me souviens d’un couple mémorable en 125, qui doublait tout le monde (pratiquement ! si quelqu’un se souvient d’eux, ils peuvent les citer dans les commentaires) aux sessions du dimanche à Carole ! Et puis ces pilotes en CR500 ou autre gros trails qui glissaient en faisant le spectacle avec des chronos bien meilleurs que certains motards équipés de sportives derniers cri…
Notre groupe sera solidaire en tout, préparation avant de partir, préparation avant de rouler, pendant les séances de roulages, entre deux séances et entre deux pilotes, pendant la pause, avant de quitter le circuit, stockage de la moto avant la prochaine session…
Ça vous plait ? On continue ?
Nous organiserons une réunion avant chaque roulage, en compagnie de nos amis pilote officiels, avec en priorité tous ceux qui voudront rouler sur circuit afin de leurs confier quelques astuces, ensuite chacun sera fin prêt pour s’engager au fil du temps pour du roulage…
Le contrôle avant de partir :
a) Chaîne : tension, graissage
b) Plaquettes de frein : niveau d’usure ? Évitez les plaquettes entrée de gamme, inadaptées à la piste.
c) Huile : niveau, qualité. Sur piste, la moto consomme naturellement plus d’huile, la surveillance est donc indispensable
d) Serrages : hé oui, j’ai roulé avec plusieurs BMW et Moto-Guzzi alors je sais de quoi je parle !
e) Réglages de la moto : Les leviers, c’est l’occasion d’en ajuster les réglages. Les pédales en fonction de votre morphologie, pour en définitif rouler le plus détendu possible.
f) Les pneus : ils encaissent un peu plus lors d’une session piste. Une vérification s’impose. Aujourd’hui, les pneus de routes conviennent parfaitement pour rouler sur piste ! Bien sûr, si nous pouvons organiser des WE spécifiques en stages, nous équiperons nos machines de pneus piste…
g) Entretien moteur : dernière révision ? Bruit suspect ? Contrôle démarrage et chauffe au garage avant le jour « J » !
h) Protection : Pare-cylindre ou tampons de protection restent un minimum.
La pression des pneus :
En général, sur piste, on préconise de réduire la pression des pneus, en fait, ne vous inquiétez-pas, nous nous baserons sur les conseils des « vrais » pilotes, c’est ce qu’il y a de mieux ! Et puis après, on a des bases et on peaufine si on s’en sent capable.
Précaution :
S’hydrater et s’alimenter équilibré et tout au long de la journée sera de mise !
Règles de base :
En fonction des circuits, nous aurons quelques règles de base à respecter. Je m’en occuperai à chaque fois, pas de mauvaises surprises de dernier instant !
Que l’on doive masquer les miroirs des rétroviseurs et l’éclairage de la moto par obligation ou par habitude, que l’on doive se munir d’une certaine assurance ou licence (stages) ou encore vérifier le niveau sonore de notre pot etc. Nous prendrons les précautions qui s’imposent.
Une trousse à outils commune et bien ordonnée sera également constituée et restera intégrale, ça vous convient ? J’ai pour ma part un grand nombre d’outils en double et je pense que ça ne sera pas dur de constituer cette trousse. Si vous avez des idées complémentaires et des outils qui ne vous servent pas, n’hésitez-pas à compléter ma liste.
– Compresseur
– Contrôleur de pression mobile
– Clés plates et à pipe
– Pinces (tous types)
– Produits d’entretien divers (bombes nettoyant écran et visière, graissage etc.)
Papiers/licence
Déjà évoqué plus haut, souvent indispensables pour l’inscription, au risque de se voir renvoyer chez nous !
Définir qui roule avec quoi, avant même de prendre la route bien sûr…
Ce que nous ferons une fois arrivés sur place :
Avant la première session, nous prendrons le temps de préparer les motos.
Nous évoquerons les astuces et les conseils pendant notre réunion préalable…
– Masquer les phares : pourquoi ?
– Masquez les rétroviseurs : ou les démonter (sauf pour nos bécanes de piste bien sûr)
Sur la piste :
Nous voici enfin prêt ! Les premières séances sont celles où tout se met en place intelligemment, puis nous remplacerons l’habitude par la concentration et le plaisir de notre évolution constante !
Je vous rappelle que pour vos équipements, vous bénéficiez d’une confortable remise au sein du groupe, n’hésitez-pas à me demander de vous accompagner aux bons endroits, n’est-ce pas Jérôme… Lors de notre réunion, Jérôme vous expliquera comment un rêve se transforme en réalité avec encore plus de satisfaction que ce que l’on avait imaginé au départ…
Nous discuterons bien évidemment pendant nos réunions, les rappels sont impératifs, même pour les meilleurs, d’une part ça permet à chacun de se souvenir que quel que soit le niveau acquis, nous sommes toujours (ou souvent) entourés de débutants, et que c’est à nous de montrer l’exemple !
Pas question de rivalité entre nous, pas de colère, pas de râleur au sein du groupe. Nous aurons le plaisir d’être tous ensemble, de nous entre-aider, de nous répartir les tâches, de partager les contraintes et les corvées (et oui, il y en a !)
Et puis quand nous partirons pour nos sessions, nous serons concentrés sur notre pilotage et pas sur celui de l’autre ok ? C’est en fin de session que l’on pourra débriefer, ça ne m’empêchera pas de vous précéder ou de vous suivre pour ensuite partager avec vous, nous aurons des moments à partager avec d’autres motards en session libre, ou en stage et nous aurons parfois le privilège d’être seuls du groupe à utiliser le circuit.
A nous d’optimiser chaque instant et de profiter du présent en pensant déjà aux sorties futures.
Nous n’aurons pas toujours la possibilité d’utiliser des couvertures chauffantes pour nos pneus et puis ça ne sera pas forcément utile ! Alors utilisez les 2 premiers tours de chaque session pour faire monter la température de vos pneus, en augmentant progressivement la vitesse et l’angle d’inclinaison. Ensuite, à partir du 3 ième tour, vous pourrez commencer à ne faire qu’un avec la piste et vous régaler en posant votre genou !
Encore une fois, ça ne sera jamais une obligation de vous comporter en champion motoGP ou en arsouilleur de JoeBArTeam ! Notre projet est de nous amuser, de rouler vite sans risquer la marée chaussée, d’accélérer fort, très fort ! Sans se soucier des autres, uniquement en savourant notre propre plaisir et en souriant intérieurement en n’ayant qu’une pensée commune : notre moto !!!
J’ai fait assez de stages de pilotage pour observer les impatients aller au tas pour des glissades à cause de pneus froids ou à cause d’erreur de pilotage flagrantes !
La patience sera donc de rigueur et sans se prendre la tête avec des idées négatives, se souvenir que nous sommes dans le partage et que si nous utilisons des motos en commun, nous méritons tous le respect les uns des autres.
Le passage des vitesses sans embrayage :
Pour ceux qui ne connaissent pas ou qui sont légèrement réticents par peur de mal faire ou d’abîmer la mécanique, sachez que cette méthode est vraiment non seulement agréable mais également facilite grandement le pilotage sur circuit.
J’initierai les débutants sans soucis, personnellement, je l’utilise en conduite standard parfois par réflexe, sur la HP4, le GEX comme sur la Boxer-cup.
Tout est question de juger « au bon régime », au même titre que passer les vitesses sur une BMW, Harley, Moto Guzzi ou autre Ducati sans faire claquer les vitesses est possible ! Il vous suffira de quelques essais pour maîtriser cette routine très simple de façon à ce que le passage se déroule sans souci et sans décélération.
Poser le genou à moto !
Pas difficile de se rendre à l’évidence, poser le genou reste un plaisir pour tout pilote !
Nous aborderons les différentes étapes qui vous permettront de le faire et très vite, vous raclerez le bitume avec vos beaux sliders !
La plupart du temps, on n’est pas si loin de l’angle voulu pour arriver à nos fins.
Première approche théorique avant de passer à la pratique :
1) Être stable sur ses repose-pieds, chacun a sa manière de poser confortablement ses pieds, mais je ne saurai trop que conseiller de ne pas conduire les pieds en canard, ça m’interpelle quand je suis ou croise un motard avec une silhouette comme une grenouille. En fait, l’essentiel est d’assurer une bonne stabilité. Je recommande de s’appuyer sur le bout du pied. Cela a pour effet de vous permettre de lever le mollet sur la jambe extérieure et de verrouiller le genou contre le réservoir. Par ailleurs, le talon se rapprochera plus facilement de la moto.
2) Ensuite, ce sont vos jambes qui tiennent la moto, pas vos mains ! La jambe extérieure se cale contre la moto, assurant le troisième point d’ancrage de votre corps avec les deux repose-pieds. Placez votre genou aussi loin que possible en ouvrant la jambe, mais toujours sans tension. Votre talon intérieur peut se rapprocher de la moto, jusqu’à la platine du repose-pied si votre machine en est équipée, pour ouvrir plus facilement la jambe.
3) Déhanchez raisonnablement, le dosage est simple : vous le faite au feeling mais en restant stable et ancré sur la moto. C’est ensuite avec l’habitude que vous prendrez des repères plus précis.
4) Pas trop près du réservoir, le mieux pour débuter reste de s’asseoir à quelques centimètres du réservoir, restez naturel et votre corps vous guidera au fil du temps.
5) N’oubliez pas votre tête, en général où se trouve en principe le rétroviseur sur les sportives modernes. Vu du dessus, tête et buste sont alignés, parallèlement à l’axe de la machine. Ce qu’il faut éviter, c’est de déhancher en gardant la tête derrière la bulle, il suffit de regarder toutes ces magnifiques photos qui font notre quotidien sur FB de nos pilotes favoris !
6) Gérez votre vitesse en douceur, pas besoin d’aller vite pour se faire plaisir ! Et avec l’assurance au fur et à mesure, le genou sera posé de plus en plus vite dans des courbes de plus en plus longues.
7) Entrainement à l’arrêt, placez votre moto sur la béquille latérale, et entraînez-vous (pour le point 6, vous pouvez toujours simuler le vroum vroum…), attention à être accompagné et ne pas prendre le risque de faire tomber votre moto !
En conclusion, si votre position est bonne, vous êtes sensé pouvoir lâcher le guidon. Et rassurez-vous, l’effort sera moins intense en roulant.
Attacher sa moto sur une remorque : Les contraintes
Il n’est pas nécessaire de mettre des points d’attache à n’en plus finir ! Il faut juste choisir les bonnes sangles et (à mon avis) assurer 4 fixations (histoire de limiter le risque d’une sangle défectueuse) ensuite, on doit supprimer les risques suivants :
– l’inclinaison de la moto pendant le trajet
– le roulement vers l’avant ou l’arrière
– la glisse des pneus latéralement.
Idéalement, avoir un support de roue avant pour y attacher la roue avant de la moto, une cale derrière le pneu arrière peut être une solution.
Pour la fixation même de la moto, je veille toujours à ne pas abîmer les différentes parties de la moto (carénage, selle, poignées etc.) Je mets la moto sous pression sur la fourche et l’amortisseur arrière (fini le temps où j’en avais deux J ) mais je laisse un peu de marge pour amortir les imperfections de la route.
La moto ne doit faire qu’une avec la remorque : Une fois la moto attachée à la remorque, quand vous essayez de la bouger, c’est l’ensemble moto-remorque qui doit réagir, comme si les deux ne formaient qu’un.
Conclusion
Notre petit tour d’horizon est terminé, ce projet nous met du baume au cœur !
J’en profite pour vous remercier tous de votre bonne humeur permanente et de cet engouement partagé qui a donné naissance à notre groupe.
Petit clin d’œil ici à mon ami Max président de l’association Team PMS engagé en compétition et avec qui nous comptons bien partager de nombreuses sorties. C’est lui aussi qui assure le suivi de nos machines <3
Et à mon ami Paulo, président de Piste libre avec qui j’ai fait ma première sortie en HP4 et que je rejoindrai également dès que possible !
Et voila, patience, c’est pour bientôt, tous à vos claviers et commentaires 🙂