Le temps et l’interprétation…

Je n’ai pas forcément plus de temps de disponible qu’un autre, mais pour un ami je n’hésite pas un instant !

Voici pour moi la meilleure manière d’aborder ce sujet en réponse à cet ami :

Le rapport entre l’âge et le temps a toujours été le même c’est déjà une notion fondamentale à acquérir. Elle rejoint pour moi ta démonstration bien sur.

Chacun est libre de la définir comme il veut si tant est qu’il respecte bien les règles élémentaires de mathématique : à 100 ans chaque année représente à peu de chose près 1% certes mais plus on parvient à se définir ce rapport jeune, plus on profite du temps qui passe à sa juste valeur. ;)

Je pense bouddhiste, je vis Taoïste : chaque nouveau jour terminé est un jour de plus qu’on ne me prendra plus et si le temps s’arrête un jour, quelque soit le stade de ce pourcentage, j’aurai profité pleinement c’est-à-dire à 100% non plus d’un capital basé sur 100 ans mais sur ma vie tout simplement.

Nous sommes un grain de poussière dans l’univers, qu’y faisons-nous ? Quelle trace subsistera de notre passage furtif ? Quelles traces même aurai-je plutôt suivi ? C’est en se limitant dans cette notion de temps que nous le laissons filer sans prendre soin d’en profiter !

Pourquoi alors se fixer sur une notion mathématique élémentaire sans prendre la peine de faire intervenir d’autres réflexions plus élaborées ? Cela permet aisément de soutenir ceux qui combattent la maladie avec plus ou moins de succès, cela permet d’assister les mourants dans leurs derniers retranchements, cela permet de savourer chaque partage comme un bien sacré et non une infime partie d’une vie calculée.


Le temps passe !!!

Je confirme parfois ce constat de voir les années filer comme des semaines, cela m’est apparu 3 fois depuis ma naissance, j’ai fait durer cet instant 1mn à chaque fois pour me tourner plutôt vers une méditation orientée vie, nature, éléments et sens ( les 6 !), le moment ne peut être que différent de ceux vécus par celui et celle qui ne font qu’y penser chaque jour pour ne pas dire chaque instant !

Mon gain ? Aucun, si ce n’est la satisfaction de vivre mes journées en profitant pleinement de chaque moment, sans me demander quand tout cela va terminer, nous ne sommes à la base que ce grain de poussière dans l’univers et qu’importe la longueur du temps si nous pouvons en prendre conscience tout simplement ? Le travail de chaque individu sur le temps est à faire sur lui-même et sur le partage qu’il en fait avec les autres, son entourage, sa famille, ses amis, ceux qu’il souhaite soutenir, aider, accompagner comme je le disais plus haut…

Cela donne lieu à un autre constat plus important à mes yeux, celui de combattre l’égoïsme, l’absentéisme, l’oubli, l’ignorance, le manque de respect etc.

Le gain ? Vivre plus intensément le temps qui passe par le partage qui rend inévitablement exponentiel le ressenti sur le passage des périodes partagées, sur l’échange qui fait savourer d’autres horizons, sur le souvenir qui fait naître les émotions, sur la reconnaissance qui donne la satisfaction aux autres à leur juste valeur, le respect qui vous le renvoie comme un boomerang avec un sentiment de bien-être définitivement acquis.

J’aime par-dessus tout me trouver face à l’océan…DM

La magie de la vie se ressent à chaque instant pour ceux qui veulent bien se donner la peine d’appliquer cette théorie tout à fait personnelle mais heureusement souvent partagée…

  • Les enfants nous apportent ce plaisir immense d’avoir accompli un acte d’équilibre en ce bas monde, ils nous convainquent fréquemment de l’intérêt de cette implication en nous donnant sans compter, par leurs efforts pour satisfaire innocemment, par leurs actes naturels qui nous émerveillent, par leur assiduité à maintenir ce bel élément familial qui reste une force indéformable comme une gravure dans la pierre…
  • Les amis nous donnent beaucoup aussi, je parle de ceux qui au fil du temps vous parlent de la même manière, ceux qui ont toujours maintenu le même comportement, ceux qui ne déforment pas la vie par intérêt ni ne maintiennent leurs actes que dans l’attente d’un retour obligé. J’ai beaucoup de chance aujourd’hui de connaître cela, le temps passe certes mais il me permet de continuer de savourer leurs présences et la richesse de nos échanges.
  • La nature me permet chaque jour de me confondre avec les grands espaces, de respecter les animaux, les oiseaux, les insectes, de porter mon regard sur une richesse incontournable, de toucher l’eau et de m’imaginer poisson (mon signe chinois n’est-il pas « Tou » lièvre d’eau 兔 tù ?!!). Je savoure le contact de l’herbe, le passage de l’air pur dans mes poumons et marcher sur des sols accueillants, j’admire chaque fleur, chaque arbre, chaque rocher…J’aime par dessus tout me trouver face à l’océan, admirer ce partage entre ciel et eau et choisir d’avancer doucement pour me mêler à l’élément !
  • Je ne crains pas le feu, je vis dans l’eau, je prends la terre à pleine main et je flotte dans l’air, le tout pour rejoindre la théorie d’Empédocle qui s’associa dans l’idée à Thalès (l’eau), Héraclite (le feu) et Anaximène (l’air) pour composer l’univers en complétant par sa petite touche personnelle (la terre)…et la boucle est bouclée…
  • Enfin chaque sens prend sa place dans mon quotidien, depuis le démarrage de la pratique des arts martiaux à l’âge de 11 ans, plus encore depuis la découverte du Qi-Gong ou j’associais très facilement un 6 ième sens méconnu du monde occidental mais qui me guide au quotidien désormais (c’est d’ailleurs ce fameux 6ième sens développé depuis longtemps mais maîtrisé depuis peu qui m’a permis de passer la barre des 7mn30 en apnée statique mais aussi de parcourir 300km à moto cet hiver par -6°C !!! De faire une séance de Qi-Gong dans l’eau glacée ou encore de contrer cette brûlure quand par négligence j’ai laissé le dos de ma main gauche cet hiver faire contact franc avec la vitre brulante de l’insert de cheminée !

Pour conclure :

J’exploite à fond chaque sens, à chaque plongée où je me transporte dans un autre monde pour un temps cette fois beaucoup plus long où les minutes peuvent paraître des heures tellement on part loin, où le commun n’est plus palpable, on ne le souhaite pas d’ailleurs, là je le reconnais et bien que je partage cette activité chaque fois qu’il m’est possible de le faire, je vis égoïstement la plupart du temps, seul, fier et personnel à souhait ! Cela dure de longues minutes, très longues même parfois, j’en savoure chaque seconde qui prend un sens différent à chaque fois, les idées jaillissent, les projets se forment, la vie se ressent tout simplement. David Mesmacque (c) 2012 Réponse faite à un ami qui m’écrivait en ces termes :

Enfants, nous nous ennuyions souvent, le temps semblait englué, n’avançait pas, nous avions hâte d’être adultes…maintenant les années passent comme des semaines…le temps file comme de l’eau entre les doigts…j’essayais de leur expliquer :  » Quand vous aviez cinq ans, une année représentait un cinquième de votre courte vie…maintenant elle représente un quatre-vingt-cinquième de votre expérience. C’est vous qui changez par rapport au temps, lui ne change pas.  » En fait, quand on a 1 an, ajouter une nouvelle année représente doubler le temps déjà vécu, à 100 ans cela ne représente plus qu’ 1% « …on peut donc imaginer que la perception du déroulement du temps ne soit pas linéaire au fil de sa vie, non pour des raisons biochimiques mais pour des raisons mathématiques…Qu’en penses-tu ?